Les deux Whisky

Il fut une époque où de vielles matrones retors savaient enfumer le gendarme. La preuve.

Salut lulu

J’ai vu que tu avais un forum sur le ouaibe. J’en profite.

Je voulais te dire que ton idée de faire boire deux ouiskies au petit, c’était une bonne idée.

Quand on est parti du mariage, j’ai fait comme tu as dit pour les 2 ouiskies.
Le petit a eu du mal à les boire, mais je lui ai promis que je lui achèterais des bonbons s’il n’en parlait pas à ses parents.

Bon.
On l’a mis dans la voiture, puis je suis retournée chercher le Robert qui avait du mal à tenir debout.
Au début, il ne roulait pas droit, mais il a fini par trouver son style.

Là dessus, on se fait arrêter par un gendarme.
Il a fait souffler le Robert.
Comme il disait au Robert de sortir de la voiture, au vu du résultat dans son picolomètre, j’ai râlé.
Je lui ai dis que son truc ne marchait pas et qu’il n’avait qu’à souffler lui-même dedans.
Tu pense bien qu’il ne voulait pas souffler dedans, le gendarme, des fois que.

Bon.
Il l’a mal pris et il m’a fait souffler moi aussi.
J’ai fait mieux que Robert !
Ça m’étonne pas, je tiens mieux l’alcool que lui.
Du coup, vu comme l’autre était surpris, je lui ai redit qu’il ne marchait pas son truc pour souffler l’alcool.
Puis aussi que ses techniques modernes, ça ne valait pas nos bonnes vieilles méthodes.

J’ai senti qu’il doutait, j’ai insisté pour qu’il fasse souffler le petit dedans.

Bon.
Le gendarme a passé l’alcool test au gamin, le gamin a soufflé dedans, le machin a viré (because les deux ouiskies).
“Vous voyez bien qu’il marche pas votre truc”, que je lui ai dit. ”
On va pas y passer la nuit ! Faut pas empêcher les braves gens de dormir, quand même !”

Bon.
Il nous a laissé partir en se grattant le képi.
Merci de ton conseil.
Pour finir, le Robert n’a jamais pu sortir de la voiture : il a dormi dedans.
Ce matin, le gamin avait oublié le coup des bonbons, tant pis pour lui.
Je l’emmène à la plage, ça le réveillera, il est un peu pâle.

Faut que je te laisse, le chien qui veux pas lâcher le facteur.

La Dédée de Besançon